Le projet s’intègre dans une réflexion de La commune de Belmont sur la revalorisation de la place du village située dans le vieux bourg au lieu dit : « coin d’en haut ». Celui-ci fait partie d’un plan qui prévoit la rénovation de l’Eglise, de la salle et l’auberge communale pour finir par la transformation de la place publique. La première décision a été de conserver le bâtiment et non pas de le démolir. La parcelle n’aurait pas permis de profiter de surfaces supplémentaires avec un bâtiment neuf et la volonté de maintenir l’aspect historique du vieux bourg ont été prédominant. L’autre enjeu était de mettre à disposition un maximum de surfaces pour créer des logements à loyer modérés, afin d’accueillir des jeunes en formations ou des personnes âgées.

Le choix de matières s’est orienté vers l’emploi de matériaux écologiques et relativement peu transformés. Crépis isolant à la chaux, plancher chêne brut, panneaux trois-pli épicéa pour les garde-corps intérieurs, linoléum pour les sols intérieurs, crépis intérieurs à la chaux. Le résultat dévoile une rénovation qui de prime abord paraît modeste à l’extérieur, mais dont certains traits soulignent déjà une opération résolument contemporaine à l’intérieur. Les logements de surface réduite avec des hauteurs d’étage basse (2m30) paraissent au contraire généreux et lumineux. L’intérêt du projet réside dans le fait d’avoir créé une spatialité généreuse dans un espace extrêmement exigu.